Etude

Publié le 6 août 2025 à 12:40

Etude


Une démarche pour relancer un projet retoqué : "2025 le retour"


La majorité municipale fait face à de nombreuses critiques concernant la relance du projet Tram
Nord à travers une "convention citoyenne". Ce processus, présenté comme une nouvelle méthode de
concertation démocratique, est perçu par l’opposition et certains acteurs locaux comme un moyen
de contourner l’échec du projet initial, plutôt que d’en tirer les véritables enseignements mais
surtout de rejeter la faute d'un échec cuisant sur des personnes « indifférentes » au bien des

habitants de l'Eurométropole.


Pourtant l’enquête publique avait rendu un avis défavorable, après avoir recueilli l’avis de 7 000
citoyens. Plutôt que de revoir en profondeur le projet en fonction de ces conclusions, la majorité
met en place une nouvelle consultation.


On peut critiquer un "d’argent public" estimé suivant un élu à 500 000 €.


On peut par contre s'étonner de la terminologie utilisée en effet il y aura un choix. Le terme choix
ne laisse aucune place au hasard et on peut mettre en doute la pertinence du tri parmi 50,000
habitants (pas encore lassés ou faiblement motivés) donc déjà choisis qui, au travers d'un processus
d'usure, pourrait favoriser un échantillon de citoyens modérés ou moins informés, rendant la
démarche moins représentative.


Le « choix » a pour objectif d'écarter les voix les plus au fait du dossier qu'il s'agisse des « pour »
ou des « contre » et les "choisis" se verront pistés comme jamais dès que leurs noms seront connus
et n'auront plus de paix dès lors qu'un malheureux post sur FB serait connu. Par ailleurs ce 100
seront « encadrés », que veut dire ce mot encadré ? Les opposants et partisans crieront à l'influence
suivant le résultat et personne ne croira à l'indépendance.


La majorité municipale semble chercher à gagner du temps tout en reprenant la main sur un dossier
controversé. La mise en place de la convention citoyenne, avec un processus de sélection critiqué et
un budget jugé excessif, est perçue comme une tentative de légitimer un projet déjà retoqué, plutôt
que de construire une alternative réellement issue des enseignements de l’enquête publique.


Dans l'absolu personne n'était contre l'idée de fluidifier le trafic. On peut cependant parler de doute
légitime quand :
– lors d'une réunion publique sur les cavités se trouvant sous le tracé du TRAM à Schiltigheim
une élue assistée d'un technicien nous explique qu'ils ne sont pas là pour parler du TRAM et
de son impact sur le sous sol mais de PAPRICA. On sait que des cavités se sont formées
spontanément avec la disparition du loess comment penser que les habitants n'allaient pas
poser de questions ?
– aucun des élus sur ce même tronçon ne pense à parler de la responsabilité des propriétaires
de surface sur le sous sol. La loi est claire, le propriétaire est responsable du sous sol et de
l'entretien des cavités se trouvant sous la propriété : pourquoi aucun élu ne souhaitait en
parler ? Peut être parce que nul n'est censé ignorer la loi ? Mais alors pourquoi faire des
réunions ?
– aucun des élus n'a pensé à poser la question aux sociétés d'assurances de savoir si elles
pouvaient être présentes et répondre à la question de la couverture du risque d'effondrement.


Toutes ces petites choses et beaucoup d'autres que le "petit peuple" n'avait pas besoin de savoir : il a
fini par l'apprendre et quand le doute est planté, il germe.


100 personnes pour reparler du TRAM Nord


En fait je me suis posé la question de savoir quel était le moteur de cette idée : laisser 100 citoyens
décider pour plusieurs centaines de milliers.


L'idée semble venir de certains mouvements activistes écologistes qui, dans le cadre de la politique,
souhaitent supprimer les élections dans la mesure où ils pensent que le tirage au sort peut éviter la
corruption et la professionnalisation des hommes et femmes politiques.

 

D'autres écologistes, partisans de l'écologie radicale et décroissance considèrent que le système
électoral est inadapté à l'urgence écologique et on peut penser que selon eux seuls les écologistes
sont en droit de décider pour le bien du peuple et de la planète.
On a également les Pirates et Civic Tech qui préfèrent des formes plus directes.


Que veulent-ils, parce qu'ils sont parfois de bonne foi ?
- Contrer les lobbies en supprimant l'électoralisme,
- Reconnecter les dirigeants au peuple,
- Avoir une meilleure représentativité,
- Mettre en place une gouvernance écologique en adéquation avec une gouvernance moins politisée.
On peut penser ce qu'on veut de ces mouvements et il est probable que certains activistes sont
sincères mais le principe de l'activiste est de n'accepter aucune contradiction.
Ceci étant on peut aussi penser que le caractère « humain » de l'être ne saurait s'effacer bien
longtemps devant l'intérêt de décider pour le bien du peuple le plus longtemps possible !

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